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Ce qu'il ne faut pas faire

  • Première dissertation de Terminale : "Une langue implique-t-elle une conception du monde", j'ai eu 8, au bac 16, aujourd'hui en Master Philosophie, tout est possible. Et j'ai eu 8 parce que ce qui suit, n'est ABSOLUMENT pas une dissertation ! Rien n'est structuré, rien n'est posé, il n'y a aucun problème soulevé, on ne voit ni partie, ni sous-partie...

 

 

        L’homme utilise continuellement la langue, de manière naturelle sans même penser qu’il parle. Une langue implique-t-elle une conception du monde? Le problème même de la conception du langage est qu’il se présente sous différentes formes : ici, nous nous arrêterons sur les domaines suivants : la communication donc l’altérité, l’influence et la manipulation, l’éducation, les passions, l’expression des sentiments et enfin les domaines de l’art; comme la musique, la poésie ou encore la peinture. Grâce au verbe ‘‘impliquer’’ deux solutions s’offrent à nous, le fait que la langue entraîne ou bien influence. Quant à la conception du monde; elle nous est propre à chacun, en effet nous nous créons notre propre représentation du monde. La difficulté majeure du sujet est de savoir sous quelles formes la langue peut entraîner voire influencer une représentation personnelle, individuelle comme collective, tant passionnelle que spirituelle, du monde que nous nous créons. Premièrement, nous étudierons les différents aspects de la langue. Ensuite nous nous demanderons comment nous pouvons être influencés sur notre conception du monde, par ces mêmes aspects et donc l’altérité. Enfin nous verrons comment faire bouclier et réussir à faire de notre monde, un monde équilibré. Le devoir de réflexion : différencier la représentation passionnelle et la représentation spirituelle.

 

 

 

 

            La langue avant tout est un besoin de l’humanité. L’homme grâce à sa langue et ses mots peut communiquer et donc échanger avec l’altérité. Il est vrai, lorsque deux hommes entre eux vont correspondre et s’échanger des paroles de manière tout à fait naturelle; ils ne penseront pas qu’ils sont en train de parler ( c’est à dire qu’ils ne vont pas réfléchir au fait que le cerveau va chercher des mots, les ranger pour ainsi élaborer une phrase, ensuite il ordonnera aux muscles de la bouche et du visage de bouger pour sortir des sons qui donneront la phrase imaginée par le cerveau au départ). Ils échangeront des idées tout simplement, complètement naturellement. La communication devient alors une activité ordinaire de la vie quotidienne. Mais la langue peut se transformer en un outil de manipulation et de douleur si il est utilisé de manière à blesser l’altérité ou pour s’en servir. La langue s’apprend et évolue grâce à l’éducation, tant parentale, qu’au sein du cadre amical ou encore dans la communauté ou pays dans lequel on vit. Par exemple, un enfant qui vient d’une famille très bourgeoise n’aura pas les mêmes mots, le même vocabulaire pour s’exprimer, qu’un enfant qui à grandi dans une banlieue.

 

            L’homme utilise également la langue pour manifester ses sentiments; ce que l’on appelle les passions. Rousseau, lui, affirme que les passions sont à l’origine du langage. Nos premiers mots viendraient de l’expression de l’amour, la haine, la pitié, la colère. Or un bébé ou un enfant qui apprend tout juste à parler, pour lui, dire « maman » ou  « papa »  c’est seulement répéter ce qu’il a entendu sans arrêt et non par amour parental. Les passions ne sont peut-être pas à l’origine du langage mais elles sont indispensables à l’homme quand il veut communiquer un sentiment. L’homme en colère s’écrira et défendra haut et fort ses convictions qui lui sont importantes, par exemple lors de manifestations. Et l’homme amoureux dira à l’être aimé ces mots « je t’aime ». C’est pourquoi on peut parler parfois de propos  irréfléchis et spontanés sous par exemple un excès de colère, comme des dits qui blessent l’autre; « tu m’énerves », « tu n’es qu’un imbécile », « tu ne feras jamais rien de ta vie ». L’homme fait alors suivre ces dits propos, d’expression telle que « je ne pensais pas ce que voulais dire ».

 

            Une autre forme de langage existe comme celle de l’art; la musique, la poésie, la peinture. Chaque artiste à son propre langage et l’homme à sa propre perception de l’œuvre. C’est pour cela que l’on parle par exemple de la langue de Mozart, de Rimbaud ou de Picasso. L’art est une langue qui fait véhiculer des émotions, des passions. Chaque homme est réceptif à un style artistique différent. En effet l’art fait découvrir à l’homme des émotions enfuient en lui; des émotions telles que le bien - être ou encore la colère. L’artiste alors à travers son œuvre amène ses émotions, ses passions. Le poète écrira un jour un poème gai car il sera heureux, et un autre jour un poème noir parce que la vie ne lui sourit pas. Pour tous les artistes c’est le même cheminement; le créateur met tout son être dans l’œuvre qu’il produit.

 

            Comment pouvons nous alors être influencés sur notre conception du monde par ces différentes formes du langage et donc de l’altérité; quelles sont ses armes?.

            Nous avons vu précédemment que l’altérité pouvait nous manipuler en nous charmant et en jouant avec nos sentiments. Étudions alors maintenant comment elle peut si prendre.

 

            L’altérité utilise alors les mots justes qui nous font réagir comme elle veut nous faire réagir. L’altérité peut alors nous persuader, c’est à dire qu’elle joue avec nos sentiments. Comme en parle Hobbes dans ‘‘les usages de la parole’’, Léviathan; l’un des usages de la parole est « de contenter et de charmer soit autrui soit nous mêmes en jouant innocemment avec nos mots, pour le plaisir ou l’agrément ». Ici, Hobbes emploie le terme ‘‘innocemment’’ mais les gens sont ils réellement innocents quand ils jouent avec les mots? Par exemple quand deux camarades discutent entre eux et que l’un dit à l’autre ‘‘ s’il te plaît, tu peux me faire mes exercices, tu es beaucoup plus fort que moi, même les profs le disent: tu es trop doué’’. Celui-ci sait très bien quand flattant son camarade il cédera et fera ses exercices, il savait donc d’avance qu’avec ce genre de discours il allait obtenir ce qu’il voulait. Ici c’est un exemple banal, qui en soit n’est pas très méchant, mais la manipulation peut aller beaucoup plus loin. Par exemple, comme le sous entend Platon dans ‘‘la puissance de la rhétorique’’, Gorgias. ou il prend l’exemple d’un médecin dont les patients ne voulaient ni prendre leurs remèdes ni pratiquer la saignée. Platon affirme que grâce à sa manière de bien parler, ces mêmes patients ont accepté les soins. Il en conclut donc que l’orateur est beaucoup plus efficace devant un public que n’importe quel spécialiste. C’est pourquoi nous pouvons rétorquer à Hobbes que certains discours ne sont pas dit innocemment. Prenons l’exemple de la conception du monde nazi; Hitler, l’orateur pour convaincre et persuader le public allemand, utilise des mots comme;  ‘‘humiliation de l’Allemagne’’, ‘‘revanche’’ et ‘‘ race pure’’. Il a alors réussit à influencer et manipuler un peuple tout entier. La conception du monde pour les allemands fut totalement aveuglée par le régime nazi et ses conséquences.

 

            Les opinions extérieures entraînent une conception de notre monde; donc la communication et l’altérité nous influencent. Par exemple une personne noire se balade dans la rue et rencontre un groupe de gens qui l’insultent et le traitent de ‘‘nègre’’; ce groupe a alors utilisé sa langue pour le blesser. Cette personne noire va donc concevoir le monde qui l’entoure comme un monde raciste et hostile.

 

            L’éducation, la civilisation, et la culture dans lesquelles et avec lesquelles nous vivons nous influencent également sur notre conception du monde. Dans certains cas, elles vont nous influencer dès notre enfance ou adolescence; l’éducation de nos parents fera de nous des adultes possédant une certaine représentation du monde. Prenons l’exemple d’un enfant issu d’une famille riche et celui d’une famille pauvre. Le premier se fera une conception d’un monde où la vie est facile et où l’on obtient tout ce que l’on désire. Quand au deuxième, sa représentation du monde sera celle d’un monde difficile et injuste. L’éducation fera que l’enfant riche deviendra capricieux parce que ses parents auront dit ‘‘oui’’ à tout. Et l’enfant pauvre ne gaspillera pas car ses parents le lui auront toujours appris . De même une civilisation toute entière va avoir une conception de son monde dirigée par des rituels, et un passé. Par exemple les peuples polygames et les peuples monogames. Notre peuple français n’arrivera pas à comprendre comment le peuple africain peut avoir plusieurs femmes alors que cette pratique chez nous est punie par la loi et sur un plan moral est inconcevable. D’autres civilisations sont influencées par les cultures et les pratiques de certaines communautés. Comme, par exemple, les gens d’Europe attirés par la religion d’extrême orient : le Bouddhisme, alors que ce n’est pas un héritage de leurs ancêtres. Ils adoptent alors une nouvelle conception du monde.

 

 

 

            Nous venons de comprendre comment une représentation du monde personnelle, peut être à la fois individuelle et collective et comment elle peut être influencée par le monde extérieur.

            Voyons alors maintenant, comment on peut faire bouclier et réussir à faire de notre monde, un monde équilibré. Le devoir de réflexion : différencier la représentation passionnelle et la représentation spirituelle du monde que nous nous créons.

 

            La représentation passionnelle du monde c’est lorsque cette dernière va être dirigée par nos passions. C’est à dire que l’on va tellement être absorbé et aveuglé par un sentiment, que l’on ne verra plus rien autour de nous. On peut dire alors que certaines passions nous rendrons vulnérables et influençables. C’est pour cela que lorsque l’on se fait de notre monde une représentation passionnelle, il est difficile voire impossible de juger les propos qui nous sont avancés. Reprenons l’exemple d’Hitler, l’orateur face au peuple allemand. En utilisant les mots comme ''humiliation de l’Allemagne'' et ''revanche sur les pays qui nous ont vaincus'', Hitler aide alors le peuple à se faire une conception du monde strictement passionnelle; le discours qu‘ils entendent fait monter en eux des sentiments de colère et de haine. C‘est alors que plus tard, lorsque le régime nazi parlera de ''pure race'' et  ''d’extermination'' pour venger l’Allemagne; il est impossible au peuple allemand d’analyser et de juger ces propos, ils sont sous l’impulsion de la colère, la haine et de la vengeance. La représentation spirituelle ne peut donc plus fonctionner; les passions sont trop fortes.

 

            La meilleure manière donc de faire bouclier à ces opinions manipulatrices et influençables et de réussir à les analyser et à les juger afin de constater si les arguments sont bel et bien manipulateurs. Ce qui est le cas de la représentation spirituelle. Cette dernière peut nous permettre de faire de notre monde, un monde équilibré, en jugeant les bons côtés des propos tenus. C’est à dire qu’il faut analyser les opinions et tester leurs bases pour voir si elles sont solides et en conclure si elles sont vraies. Et ainsi se faire une conception personnelle et non une conception déjà fabriquée et ''pré-mâchée'' qui n’aurait pas subit l’exercice du doute et de l’entendement.   

 

 

 

 

            Pour conclure, on peut donc affirmer qu’une langue implique bel et bien une conception du monde. Le problème majeur est de savoir si l’on peut faire confiance à l’altérité et donc à ses opinions pour pouvoir se faire de notre monde, un monde stable. Évidemment nous ne pouvons pas compter seulement sur notre propre existence pour former notre monde; nous avons besoin du monde extérieur puisque nous vivons avec et nous évoluons grâce à lui. Il faut alors apprendre à douter et à se poser les bonnes questions pour ensuite garder les opinions valables et vraies. La langue étant indispensable à la vie de l’homme elle ne peut que l’influencer. La représentation du monde peut alors être à la fois individuelle et collective, et à la fois passionnelle et spirituelle. Réussir à concilier les deux options s’avère être compliqué. Ce qui est difficile en soit c’est de caractériser ‘‘la langue’’ dans seulement certains domaines, le sujet est tellement vaste et touche tellement de concepts que l’on est obliger d’affirmer que la langue implique une conception du monde. Certaines personnes peuvent recevoir des informations de l’extérieur sans se rendre compte ,que inconsciemment, ces informations vont influencer leurs perceptions du monde. En échangeant de simples paroles, il faut alors avoir conscience et avoir cette capacité de tout analyser et de tout mettre en doute pour se fabriquer un monde aussi équilibré qu’il peut l’être, sans se laisser emporter par nos sentiments et nos passions manipulatrices, qui nous rendent vulnérables. Il faut se donner tout les moyens pour que la langue, notre outil fondamental, nous offre une possibilité de vivre dans le monde que nous voulons créer. Il est donc intéressant de noter qu’avec notre langue, cet instrument quotidien, on puisse confectionner notre monde de manière à la fois consciente et totalement inconsciente; on enregistre des données qui ont subi l’exercice du doute, et ces propos parfois tout à fait banals peuvent changer totalement notre conception du monde; on devient alors dépendant de notre langue. C’est donc notre conscience et notre entendement qui construisent le monde que nous percevons; le monde autant qu’il est un monde passionnel.